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Centrales nucléaires vertes? réacteurs à haute température.

Un envoi de Francoise LHOTE (COGEMA Deutschland), à Terre sacrée

En réponse aux réacteurs nucléaires miniaturisés proposés par TOSHIBA, je vous envoie une traduction d'un article du journal allemand (Die Welt) sur une toute autre technologie nucléaire, celle du réacteur à haute température.

Des centrales nucléaires "vertes"?

Die Welt du 15.11.08 - La technique des réacteurs à boulets a été empêchée en Allemagne mais est utilisée en Chine. Elle comporte un risque minimal qui pourrait même être assuré. L'entrepreneur Hermann Josef Werhahn, beau-fils d'Adenauer en est convaincu.

Voici des extraits d'une interview de Werhahn avec le journal Welt du 15.11.08:

Werhahn : Les systèmes actuels de l'industrie nucléaire ne sont que des étapes intermédiaires et ne sont pas prévues pour l'éternité. Les règlements doivent être beaucoup plus sévères que ceux qui sont appliqués actuellement. Je suis d'accord sur ce point avec les anti-nucléaires. Mais si on utilisait la technique des réacteurs à haute température (HTR) mise au point par le docteur Schulten dans le centre de recherche de Jülich, il n'y aurait pas aujourd'hui le problème de la gestion des déchets.

die Welt: Pourquoi ?

Werhahn : Cette technique n'utilise pas des crayons de combustibles mais des grains blindés aussi petits que des grains de sable. Ces petits grains se retrouvent - de même que des raisins secs dans le pain - dans une boule de graphite qui tiendrait dans la paume d'une main. La solidité de cette enveloppe de céramique qui entoure le combustible - et plus tard le résidu nucléaire - est garantie par les experts pendant au moins un milliard d'années. Le problème du stockage définitif serait ainsi résolu. L'exploitation des centrales nucléaires serait également exempte de ses risques actuels.

die Welt: Pourtant, le développement de la technologie dont vous parlez a été interrompu il y a des années en Allemagne : Pourquoi, si cette technique est tellement supérieure à la technique traditionnelle ?

Werhahn : Ceci a été une erreur dramatique, une décision prise en 1986 en Rhénanie-Westphalie par l'ancien Ministre-Président Johannes Rau sous l'impression de la catastrophe de Tchernobyl et sous la pression d'une population inquiète.

die Welt: Du point de vue actuel, c'est peu compréhensible. Les réacteurs de la deuxième génération, qui comportent un risque résiduel élevé, sont en service jusqu'à ce jour, alors qu'une nouvelle technologie plus sure a été stoppée ?

Werhahn : Une erreur motivée par la politique. Manifestement, on pensait ne pas pouvoir faire comprendre à la population la différence entre une technique nucléaire désuète et une autre d'avant-garde. Rau avait l'intention de présenter la nouvelle technologie à l'ancien secrétaire général russe, Gorbatchev. Mais quelques jours plus tard à Düsseldorf, on ne parlait plus que de sortir du nucléaire.

die Welt: Ainsi, le know-how de cette technologie n'a pas émigré vers la Russie mais plus tard vers la Chine et l'Afrique du sud.
On développe en France des réacteurs de la quatrième génération (EPR) qui sont supposés être plus sûrs que ceux qui sont actuellement en service. Sont-ils une alternative au HTR du point de vue de la sûreté ?

Werhahn : La technologie des réacteurs à boulets est beaucoup plus sure que la technique des réacteurs traditionnels, même améliorée. Dès le départ, le HTR a été développé pour être utilisé dans les agglomérations urbaines car cette technologie est intrinsèquement sure. Pour des raisons naturelles, le réacteur ne peut pas exploser. Plus la température s'élève dans le réacteur et plus le taux de réaction s'affaiblit. Dans le jargon des experts, c'est le coefficient de température négatif. Ce réacteur pourrait être assuré comme n'importe quelle autre installation industrielle, contrairement aux centrales traditionnelles qu'aucune compagnie d'assurance n'accepte de couvrir, à cause du risque résiduel trop élevé.

Si à l'avenir, les gouvernements n'autorisaient que les centrales nucléaires qui peuvent être assurées selon le droit privé, ce serait une percée pour la technologie des HTR.

die Welt: Comment se comporterait ce réacteur en cas d'attaque terroriste ?

Werhahn : Il résisterait. Que se passerait-il si on lançait une ogive dans un milliard de petites boules ? Elles se disperseraient et esquiveraient les pressions. Certaines boules seraient endommagées, mais les grains blindés durs comme du diamant resteraient intacts. Cette sécurité ne peut pas être surpassée.

die Welt: Ce n'est pas l'uranium mais le thorium qui est utilisé dans les HTR

Werhahn : Pour faire démarrer le réacteur, il faut de l'uranium enrichi. Puis il fonctionne effectivement au thorium, qui a l'avantage de ne pas produire de plutonium, ce qui a une importance considérable en terme de non-prolifération.

die Welt: Quelles sont les réserves mondiales de thorium par rapport à l'uranium ?

Werhahn : On trouve du thorium dans les gisements de monazite. Les réserves suffiraient pour exploiter toutes les centrales du monde pendant plusieurs centaines d'années.

die Welt: Pourriez vous convaincre les Verts avec cette technologie ?

Werhahn : Pourquoi pas ? Pour moi, ce sont des réacteurs verts. Ils doivent être évalués tout autrement que les centrales nucléaires actuelles.


Mis en ligne le 21/11/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com


Mis en ligne le 21/11/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com