Réchauffement climatique Al Gore

AL GORE Sauvé par la planète par Gérald Olivier
Spectacle du Monde mai 2007

Al Gore est convaincu que la planète est en danger. Il l'a dit devant le Congrès américain le 22 mars. Il est prêt à le répéter n'importe quand et n'importe où. En échange, il demande simplement un chèque de deux cent mille dollars pour une prestation de quarante-cinq minutes. Cela s'appelle des « speaking engagement fees », des honoraires. En l'occurrence, ceux d'une star. Car Al Gore en est une. Il s'est même fait remettre un oscar pour attester de cette reconnaissance par Hollywood.

Et cela, Al Gore le doit à la Terre ! Depuis vingt ans, il se bat pour la sauver en dénonçant une crise écologique provoquée, notamment, par le réchauffement climatique. Au fond, n'est-ce pas là un juste retour des choses si, aujourd'hui, la planète lui permet de retrouver les feux de la rampe ? Car avant l'oscar, Al Gore a eu une première vie! D'ailleurs, invariablement, il se présente comme « l'ex-futur président des Etats-Unis » ! Une forme d'autodérision chez cet homme grand et raide de 58 ans, dont le destin ne s'est pas accompli. Fils d'Albert Gore Sr, représentant puis sénateur du Tennessee, Al avait en effet un avenir tout tracé. Né à Washington D.C., la capitale fédérale américaine, il fut programmé toute sa vie pour entrer un jour à la Maison-Blanche. Après un échec aux primaires démocrates de 1988, une place sur la deuxième marche du podium, comme vice-président de Bill Clinton de 1993 à 2001, et une défaite sur le fil face à George W. Bush, à l'issue d'un interminable décompte, Al Gore, dans l'esprit des Américains, est devenu un éternel second. Un homme inachevé.

Sa gloire retrouvée, cela s'appelle, en politique, au cinéma ou en sport, un retour, un come-back. Le public en raffole. Hollywood aussi. Ronald Reagan avait démontré que le cinéma pouvait mener à la Maison-Blanche. Al Gore prouve que la politique peut vous faire parcourir le chemin inverse. Après tout, dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'un grand spectacle, où les paillettes l'emportent sur les idées !

Le problème survient quand les paillettes servent à répandre des idées fausses. C'est justement ce dont certains scientifiques accusent Al Gore et le film dont il s'est fait le narrateur et VRP de luxe. Le documentaire "Une vérité qui dérange" dresse un état des lieux alarmant de la planète et des conséquences catastrophiques de la pollution et du réchauffement climatique. Le message est limpide et martelé : si nous n'agissons pas maintenant, il sera trop tard... Voir les présentations du film d'Al Gore "Une vérité qui dérange", "an inconvenient truth", et parcourez les.

Le film d'Al Gore sorti en 2006, et désormais accompagné d'un livre du même titre, propulsé en tète des ventes aux Etats-Unis, il énonce des propos qui ont de quoi faire frémir. Exemples et morceaux choisis (mais mieux voyez la présentation suivante).:

– « Nous sommes en train de faire fondre la calotte glaciaire du pôle nord, ainsi que l'ensemble des glaciers du monde [...], plaçant ainsi la planète sous la menace d'une augmentation des niveaux de la mer pouvant atteindre six mètres. »
– « Nous avons réussi a modifier la relation entre la Terre et le Soleil. »
– La vitesse de l'extinction des espèces peut-être comparée à « celle à laquelle furent décimés les dinosaures ».
– Le réchauffement climatique engendre une augmentation significative de la durée et de l'intensité des cyclones.
– Notre civilisation n'a jamais connu de tels changements environnementaux.

C'est envisager le pire à l'exclusion de tout le reste, disent les scientifiques. Richard Lindzen, du Massachusetts Institute of Technology, parle "de pur catastrophisme".

Voir ce film qui démonte le réchauffement climatique . and the great global warming swindle

Mais le réchauffement climatique est un business énorme aujourd'hui, non seulement pour AlGore, mais pour toutes les équipes de recherche qui sont financées par les gouvernements et les médias. Voir ici le site de ABC news sur le sujet.

Don Easterbrook, glaciologue (voir sa collection de photos), de la Western Washington University, dénonce quantités d'erreurs et d'approximations, l'absence de confrontation de ses affirmations avec les données scientifiques dont nous disposons. Notamment la dernière, car l'on sait que les quinze mille dernières années ont subi des mouvements de température jusqu'à vingt fois plus importants. Quant à l'élévation du niveau de la mer, elle se mesure en millimètres, voire en centimètres, mais certainement pas en mètres. Les chercheurs se gardent bien de prétendre tout maîtriser de la relation Terre-Soleil, encore moins de pouvoir la modifier.

Voir une réponse à ces crtiques des sceptiques.

Pour ce qui concerne la disparition des dinosaures il y a soixante-cinq millions d'années, l'on ne dispose évidemment pas de témoignages directs concernant les détails de cette tragédie. Enfin, si l'année 2005, marquée, entre autres, par l'ouragan Katrina à La Nouvelle Orléans, avait illustré des effets du réchauffement sur la violence des cyclones, que conclure de la saison 2006, beaucoup plus calme ? Surtout, remarque Robert Carter, géologue marin à l'université James Cook de Sidney, « Al Gore n'informe jamais le spectateur que les phénomènes qu'il décrit entrent tous dans la catégorie de changements naturels affectant fa planète ».


Mis en ligne le 10/05/2007 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)