Le changement climatique est bien réel
témoins: l'archipel des Kerguelen et le dôme concordia
Archipel des Kerguelen
Le changement climatique est bien réel. L'émission sur les îles Kerguelen nous l'explique bien. Les îles Kergueulen font partie des TAAF terrs australes et antarctiques françaises. À la latitude de 49° Sud et longitude de 70°Est, cet archipel est isolé entre la pointe sud de l'Afrique et celle de l'Australie. Aucune terre proche entre ces deux continents. La température annuelle oscille entre 2° et 8°C. C'est donc une terre très fragile où la vie évolue très lentement. Une terre fragile et donc sensible au changement climatique. Et les introductions volontaires et accidentelles d'espèces étrangères ont des effets perceptibles sur l'environnement en fonction précisément du changement climatique observé par une hausse de 1.3°C depuis 60 ans que les scientifiques étudient l'environnement de l'archipel. Voir le site de l'Institut Paul Emile Victor (IPEV) et cette étude sur la biodiversité sur l'archipel. Chaque année des scientifiques de diverses universités et instituts scientifiques français passent un hivernage complet, totalement isolés du monde et de la métropole. On en est au 57è hivernage.
Dôme de Concordia
En 1993, la France et l'Italie décident la création d'une nouvelle base permanente située à l'intérieur du continent.
Alors que 44 bases se répartissent sur le pourtour du continent antarctique, il n'existait alors que 2 bases continentales : Amundsen-Scott (USA) et Vostok (Russie).
Le site du Dôme C a été choisi en fonction de plusieurs critères scientifiques :
- Présence d'une épaisse calotte glaciaire (3.300 mètres d'épaisseur) permettant d'accéder aux archives du climat de la planète et de reconstruire les cycles interglaciaires sur plus de 800.000 ans.
- Le projet européen de forage EPICA (European Project of Ice Coring in Antarctica) a été la première étape de l'installation scientifique au Dôme C en 1996. Depuis cette date, le camp d'été est utilisé chaque année lors du court été austral (novembre à février).
- Atmosphère particulièrement stable, pure et sèche, idéale pour des observations en astronomie et pour des études sur la composition chimique des basses et hautes couches de l'atmosphère.
- Situation éloignée des perturbations côtières, favorable aux observatoires en magnétisme et sismologie, complétant ainsi le réseau mondial de données peu fourni dans l'hémisphère sud.
La vocation de Concordia est de permettre à la communauté scientifique internationale de réaliser des programmes de recherche et d'observation uniques dans de nombreux domaines.
Après de nombreux essais techniques sur les matériaux et des tests de montage de l'architecture métallique, les travaux commencèrent en 2002. La construction de la base s'est faite durant 3 campagnes d'été et a nécessité l'acheminement de 3.000 tonnes de matériel (+ 1.000 tonnes pour EPICA).
Le premier hivernage d'une équipe franco-italienne a eu lieu en 2005. Considéré comme une campagne de qualification, il permit aux hivernants de terminer l'aménagement intérieur de la base.
Dôme Concordia est situé, de
façon privilégiée, au sommet du
Dôme C, l’un des trois dômes
majeurs du plateau central de
l’Antarctique de l’Est, sur une
épaisseur de glace d’environ
3 300 m. Le carottage de 3 201 m
qui vient d’y être effectué dans
le cadre du projet EPICA
(European Project of Ice Coring
in Antarctica) vient de révéler le
plus long enregistrement
(740.000 ans) de l’histoire du
climat et de l’atmosphère de
notre planète. Les glaciologues
attendent de l’analyse de la
carotte EPICA des informations
uniques sur l’évolution passée
du climat et le fonctionnement
de la machine climatique. Les
résultats déjà disponibles
fournissent des informations
essentielles sur la durée des
périodes chaudes et le rythme
des glaciations au cours du
Quaternaire. L’air pompé dans
les couches de névé nous
renseigne sur l’évolution récente
(50 dernières années) de notre
atmosphère. Le forage sera
poursuivi jusque vers le socle
rocheux. Il sera suivi d’une série
de mesures géophysiques dans
le trou. Le programme ITASE
devrait fournir, pour la région du
Dôme C, les informations de
surface permettant d’améliorer
l’interprétation des enregistrements
du passé.
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