L'état dépense bon an mal an 45 milliards d'€ de plus que ses recettes fiscales. 
Voir. Comme le taux de prélèvement de 45% est parmi les plus élevés du monde, Europe et OCDE, on ne peut l'augmenter sans risquer de décourager les producteurs de richesse. Les talents iront exercer leurs talents ailleurs, les entreprises performantes délocaliseront, et les grandes fortunes exporteront leurs capitaux en Suisse. 45 milliards d'€ de déficits chaque année, jamais de surplus (1), c'est autant qui vient s'ajouter à la 
dette qui s'accroît d'autant.
Le budget de l'état au sens large, c'est le budget de l'État central, le budget de la sécurité sociale (hôpitaux, maladie et retraites), le budget des collectivités locales (région, département, communes et intercommunalités). La dette de l'état au sens large, c'est grosso-modo 82% de l'État central, 10% des collectivités locales et 8% de la sécurité sociale. Mais ne nous trompons pas, si la part des collectivités locales paraît faible, c'est que le budget central contribue de manière importante à leur financement à travers les dotations de fonctionnement et d'équipement, dans le cadre de la décentralisation et du transfert de charges. Les dépenses excessives de l'état sont donc aussi celles des collectivités locales y compris les communes qui en ont la part du lion.
Pour payer toutes les dépenses de l'État au sens large, donc y compris nos départements et communes, les entreprises et les ménages doivent payer des impôts; les premiers sous forme de charges sociales, les seconds sous forme d'impôts. Pour le même salaire net payé à ses employés, une entreprise française paie en salaire brut 40% de plus qu'en Hollande, 70% de plus qu'en Grande Bretagne, 60% de plus qu'en Allemagne. Résultat, les entreprises n'embauchent pas et s'adaptent soit en ajustant le volume de leur production, soit en augmenant leur productivité par l'achat de machines ou par la délocalisation. C'est pourquoi on dit que la France a la plus haute productivité au monde.
Plus de chômeurs donc, plus d'emplois à temps partiel et précaires, plus d'exclus et de pauvres, de sdf et de restos du coeur. Il y a donc plusieurs France; celle qui gagne et celle qui perd. Chacun peut voir l'évolution: paradoxe de notre pays si riche où il y a de plus en plus de pauvres.
(1) Quand le déficit est exceptionnellement de 35 milliards d'€ au lieu de 45, on apppelle ça une "cagnotte" de 10 milliards d'€ que l'on s'empresse de vouloir redistibuer.
Voir le 
programme pluri-annuel du ministère des finances, tel qu'il était pensé pour 1998-2002. Eloquent!
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Mis en ligne le 07/12/2006 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)